Ses idéaux

Citation extrait des écrits de Jean VITTlN

« Selon les tendances observées çà et là, et en raison des résultats peu encourageant obtenus sur le plan de l’action humanitaire dans le cadre familial, national, régional, continental et international, le sentiment qui semble prévaloir aujourd’hui peut se traduire par « chacun pour soi » pour ne pas dire « sauve qui peut » !

Le moment paraît propice pour réaliser la gravité des situations à divers niveaux. Face aux attitudes qu’affichent les gens à l’égard de leurs semblables qui se trouvent dans le besoin incontournable, on ne saurait s’empêcher de s’interroger sur le caractère dangereux que revêt actuellement la solidarité dont la déstructuration de plus en plus sensible semble être un révélateur et un signal de l’esprit de déshumanisation qui tend à se substituer à celui de la compassion.

Evidemment, toutes ces données dépendent aussi de l’état d’esprit de la société dans laquelle évoluent les hommes qui s’y accommodent sinon naturellement, du moins sous la contrainte ou la menace…

Puisse alors un rayon de la sagesse divine éclairer ce monde en désarroi où la violence, attisée par la haine, fait rage, sonnant un peu partout le glas des illusions génératrices de conflits. Mais comment extirper des cœurs meurtris ou non cette HAÏNE implacable pour la remplacer par l’AMOUR véritable et durable, source inépuisable de bonté, de générosité, de solidarité… etc ?

Cette sagesse évoquée tantôt conduirait sans doute les hommes à œuvrer davantage pour l’instauration de la PAIX profonde tant recherchée par les bonnes volontés.

A ce prix, notre terre pourrait devenir plus vivable puisque, décidément, la vie – surtout celle de ceux qui aspirent à des lendemains meilleurs en déployant des efforts constants ne continuerait plus de s’orienter en vaines espérances vers un mirage d’insaisissable bonheur.

Alors, il nous plaît de livrer à la méditation de ceux qui ont encore foi en une morale d’obligation et de volonté, non seulement la pensée de Térence, auteur antique, qui avait écrit : « Si le cœur de l’homme éprouve quelque repos sur les hauteurs de l’affection, il s’arrêté rarement sur la pente rapide des sentiments haineux », mais aussi et surtout les propos pleins de profondeur, extraits de l’ouvrage de Kipling – auteur moderne – ouvrage intitulé « être un Homme » (CITATION) :

« ……Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,

Te sentant haï sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu sais méditer, observer et connaître

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;

Si tu peux aimer tous tes amis comme Frères

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais être bon, si tu sais être sage,…

Tu seras un HOMME, mon Fils ». (fin de citation)